Les mots de Stockhausen (1994), 16'33

Commissioned by INA grm.

With the voice of Kristine Gallet.

“Les mots de Stockhausen” is the radiophonic domain.
This work is above all a tribute to Karlheinz Stockhausen, as he was in the fifties and as he is today in 1994.
The origin is an interview, an archive (from the Greek, "arkheion") which I came across in that Tower of Babel that is INA. The words are used as impulses, dynamic title blocks that color the musical material with their meaning. Generally speaking, there is no illustrative relationship between these two levels, but rather a rhythmic or organic meaning/sound relationship, and only few words were enough because it is a strong pigment.
There is also and of course the voice, soft and powerful, that of a man absolutely convinced of his mission as an artist. A slightly metallic voice (another devil?) to which I associated another voice, female this one, as a corporal and essential complement “found in nature”.
The musical result is a series of explosions and rhythmic patterns around the main themes: the art of collage, the social disorder, the question of composing, the spiritual order.

Les voix de Pierre Schaeffer (1996), 16'51

Commissioned by INA grm.

With the voice of Andréa Guipez.

Thanks to Michel Chion who, kindly allowed me to use some words said by Pierre Schaeffer in “La Tentation de saint Antoine”.

In 1996, at the initiative of the Groupe de Musique Expérimentale de Bourges, a hundred composers paid tribute to Pierre Schaeffer. It is on this occasion that I composed a short waltz, old-fashioned, whose theme is childhood (it is said of Pierre Schaeffer that he would have written a "treaty of the hoop" in his childhood years).
I kept on in the same spirit — the railroad, the sound object, the man alone, the relativity in all things... — to evoke this double man (Faber and Sapiens) who played with all registers and all voices. So many faces which, superimposed, draw a single form.
As for “Les mots de Stockhausen”, I composed this work based on archives. Karlheinz Stockhausen was a kind of distant and inaccessible angel, the ideal situation. At that time I had only used one spoken document. For Pierre Schaeffer, who is closer to me (I attended his classes at the conservatory and made several radio programs with him), I took, here and there, fragments discovered randomly in the considerable mass of archives related to him.
With these fragments and the jumble of my memories, I simply wished to express his look, at the same time disillusioned and astonished (a strange contradiction), in front of this experiment, always relevant, that he proposed fifty years ago: to make music with recorded sound.

Christian Zanési (1952-)

Born in 1952.
Former student of Guy Maneveau and Marie-Françoise Lacaze (University of Pau, 1974-1975) then of Pierre Schaeffer and Guy Reibel (Paris Conservatoire, 1976-1977).
Since joining INA's Groupe de Recherches Musicales in 1977, he has multiplied his experiences, achievements and encounters. He has initiated numerous projects in the fields of radio, publications and musical events, including: the PRÉSENCES électronique festival, the Electromania programme on France Musique (with David Jisse and Christophe Bourseiller) and the CD box-sets dedicated to GRM historical composers.
Alongside Daniel Teruggi, he was in charge of INA grm until June 2015.
He has composed numerous electroacoustic pieces, often performed in concert, and since the 2000s he has also developed a practice of live music. He has played with Christian Fennesz, Rom, Mika Vainio, Edward Perraud, Frederick Galiay, Thierry Balasse, Didier Petit, Philippe Foch, David Jisse, Maguelone Vidal and Arnaud Rebotini.

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Les mots de Stockhausen (1994), 16'33

Commande de l'INA grm.

Avec la voix de Kristine Gallet.

“Les mots de Stockhausen”, c'est le domaine radiophonique.
Cette œuvre est avant tout un hommage à Karlheinz Stockhausen, celui des années cinquante et celui d'aujourd’hui, en 1994.
L'origine est une interview, une archive (du grec, “arkheion”) trouvée par hasard dans la Tour de Babel qu'est l'INA. Les mots sont utilisés comme des impulsions, des bancs-titres dynamiques qui colorent de leur sens la matière musicale. D'une manière générale, il n'y a pas de rapport illustrant entre ces deux niveaux, mais plutôt un rapport rythmique ou organique sens-son et peu de mots ont suffi car c'est un pigment fort.
Il y a aussi et bien sûr la voix, douce et puissante, celle d'un homme absolument convaincu de sa mission d'artiste. Une voix légèrement métallisée (encore un diable ?) à laquelle j'ai associé une autre voix, féminine celle-là, comme un complément corporel et indispensable “trouvé dans la nature”.
Le résultat musical, c'est une suite d'explosions et de jeux rythmiques autour des thèmes énoncés : l’art du collage, le désordre social, la question de composer, l'ordre spirituel.

Les voix de Pierre Schaeffer (1996), 16'51

Commande de l'INA grm.

Avec la voix d'Andréa Guipez.

Remerciements à Michel Chion qui, chaleureusement, m'a permis d'utiliser quelques mots dits par Pierre Schaeffer dans “La Tentation de saint Antoine”.

En 1996, à l'initiative du Groupe de Musique Expérimentale de Bourges, une centaine de compositeurs rendaient hommage à Pierre Schaeffer. C'est à cette occasion que j'ai composé une courte valse, désuète, dont le thème est l'enfance (on dit de Pierre Schaeffer qu'il aurait dans ses jeunes années, écrit un “traité du cerceau”).
J'ai poursuivi dans le même esprit — le chemin de fer, l'objet sonore, l'homme seul, la relativité en toutes choses...— pour évoquer cet homme double (Faber et Sapiens) qui a joué de tous les registres et de toutes les voix. Autant de visages qui, superposés, dessinent une seule forme.
Comme pour “Les mots de Stockhausen” j'ai composé cette œuvre à partir d'archives (du grec, “arkheion”). Karlheinz Stockhausen était une sorte d'ange lointain et inaccessible, la situation idéale. Je n'avais alors utilisé qu'un seul document parlé. Pour Pierre Schaeffer qui m'est plus proche (j'ai suivi ses cours au conservatoire et réalisé en sa compagnie plusieurs émissions de radio) j'ai pris, ici et là, des fragments découverts au hasard dans la masse considérable d'archives le concernant.
Avec ces fragments et le fatras de mes souvenirs, j'ai souhaité simplement dire son regard à la fois désabusé et étonné (étrange contradiction) devant cette expérience, toujours actuelle, qu'il a proposée voilà cinquante ans : faire de la musique avec le son enregistré.

Christian Zanési (1952-)

Né en 1952.
Ancien étudiant de Guy Maneveau et Marie-Françoise Lacaze (Université de Pau, 1974-1975) puis de Pierre Schaeffer et Guy Reibel (Conservatoire de Paris, 1976-1977).
Depuis son entrée au Groupe de Recherches Musicales de l’INA en 1977, il a multiplié les expériences, les réalisations et les rencontres. Il est à l’origine de nombreux projets dans les domaines de la radio, des publications et des manifestations musicales, notamment : le festival PRÉSENCES électronique, l’émission Electromania sur France Musique (avec David Jisse et Christophe Bourseiller) et les coffrets CD consacrés aux compositeurs historiques du GRM.
Aux côtés de Daniel Teruggi, il a été responsable de l’INA grm jusqu’en juin 2015.
Il a composé de nombreuses pièces électroacoustiques, souvent données en concert et depuis les années 2000, il a aussi développé une pratique de live music. Ainsi, il a joué avec Christian Fennesz, Rom, Mika Vainio, Edward Perraud, Frederick Galiay, Thierry Balasse, Didier Petit, Philippe Foch, David Jisse, Maguelone Vidal et Arnaud Rebotini.